Melia azedarach
Le Melia azedarach porte des noms aussi variés que Margousier, arbre à chapelets, Lilas de Perse ou encore Acajou de Ceylan. Cultivé depuis des siècles comme arbre de temple en Perse, à Ceylan et en Malaisie, ce petit arbre ornemental et utilitaire a tracé son chemin à travers les siècles, depuis les contrées arides de l’Himalaya jusqu’en région méditerrannée. Epargné par les insectes et les maladies, il charme par sa floraison légère et parfumée qui rappelle un peu celle du lilas, puis par ses fruits couleur miel qui persistent longtemps sur les rameaux en hiver. À défaut d’être spectaculaire, il présente pour le jardinier un avantage incontestable : son extrême robustesse, doublée d’une frugalité à toute épreuve. Cet arbuste caduc qui réussit en tout sol drainé et à toutes expositions n’a qu’une faiblesse : il redoute les hivers très froids.
Elle doit son surnom d’arbre aux chapelets à l’utilisation que l’on faisait autrefois de ses noyaux naturellement percés. On l’appelle aussi acajou de Ceylan, c’est un proche-parent des autres acajous (Khaya, Swietenia, Dysoxylum), tropicaux, très prisés en ébénisterie. La longévité du Melia azedarach atteint 200 ans.
Son écorce brun-grisâtre, lisse, qui se fissure en longueur avec l’âge, dévoile un bois de couleur ocre, tandis que les jeunes rameaux sont légèrement teintés de rouge. Son feuillage tombe en automne et réapparaît tardivement au printemps, en même temps que la floraison. Il est composé de longues feuilles atteignant 25 à 45 cm de longueur. Elles sont d’un vert franc, brillantes sur le dessus, plus claires dessous, puis virent au jaune avant de tomber en automne.
On l’associera dans un massif ou une haie libre à d’autres arbustes peu exigeants comme l’arbre à miel Tetradium daniellii, aux Elaeagnus, rosiers botaniques, arbousiers, sureaux, pyracantha, Tetraclinis, grandes viornes et bien d’autres encore.
Propriétés, utilisations :
On cultivait autrefois la mélie en Italie pour fabriquer des chapelets avec ses noyaux. Les graines oléagineuses donnent une huile utilisée dans les savons, cires, lubrifiants, mais aussi comme vermifuge, pour soigner certains désordres du foie et des reins… Son feuillage est utilisé comme fourrage. Cette plante médicinale est très appréciée en médecine ayurvédique.
L’arbuste possède également un bois de qualité, de couleur plus ou moins jaune rosé à rouge foncé : imputrescible, à grain fin, il porte le nom d’ « acajou de Ceylan » et ressemble au teck (Tectona grandis).
>> 9 m de hauteur pour 3 m d’envergure